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WRC: Egaler le record de titres de Loeb ? "Pas une obsession" pour Sébastien Ogier
WRC: Egaler le record de titres de Loeb ? "Pas une obsession" pour Sébastien Ogier / Photo: Toshifumi KITAMURA - AFP

WRC: Egaler le record de titres de Loeb ? "Pas une obsession" pour Sébastien Ogier

L'octuple champion du monde français des rallyes Sébastien Ogier, en lice pour décrocher un neuvième titre et ainsi égaler la légende Sébastien Loeb en WRC, assure lundi dans un entretien à l'AFP ne pas faire de cette quête "une obsession".

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"Si cela arrive, je serai bien sûr fier (...), mais ce n'est clairement pas ça qui me fait avancer au quotidien", affirme-t-il, au lendemain de sa victoire dans le rallye du Japon.

QUESTION: Avant le dernier rallye de la saison, en Arabie Saoudite fin novembre, vous comptez seulement trois points de retard sur le leader au championnat, votre coéquipier britannique chez Toyota Elfyn Evans. Vous attendiez-vous à vous battre pour le titre depuis que vous avez choisi en 2022 de disputer des saisons partielles?

REPONSE: "Je pensais que jouer des championnats en WRC était quelque chose qui appartenait au passé, mais ma carrière a connu un rebond en quelque sorte. Fin 2021, j'étais mentalement un peu usé par cette grosse quinzaine d'années à m'investir à 100% dans ce sport. Le fait de faire moins de courses aujourd'hui (sur une année, NDLR) m'a permis de me recharger. Même si j'ai toujours apprécié faire des rallyes, le plaisir est redevenu plus fort, un peu comme dans mes premières années. Et ces derniers temps, en plus du plaisir, la performance est très solide. Il y en a d'ailleurs beaucoup qui ont l'impression que mon niveau de performance actuel apparaît comme le plus élevé de toute ma carrière".

Q: N'est-ce pas le cas?

R: "En tout cas, je suis au moins aussi bon et les résultats le prouvent puisque avoir neuf podiums - dont six victoires - en dix départs cette saison, c'est un bilan exceptionnel. La seule chose que je puisse confirmer, c'est que mes sensations dans la voiture sont excellentes et que je me sens à l'aise comme dans mes meilleures saisons en WRC".

Q: De quoi vous faire penser à revenir à plein temps en WRC?

R: "Je suis heureux avec cet équilibre actuel et je n'ai clairement pas envie de changer ça. Je ne me vois vraiment pas repartir à temps plein. Les contraintes en termes de calendrier et de temps passé loin de ma famille sont trop importantes".

Q: Vous affirmiez à l'AFP en début de saison que vous ne comptiez pas jouer le titre. Finalement, on vous retrouve dix mois plus tard en lice pour la couronne mondiale. Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis?

R: "La décision a été prise au soir du rallye de Grèce fin juin, où on finit deuxième. On est alors plus ou moins à mi-championnat et même en ayant loupé deux courses à ce moment-là du calendrier, on se retrouve quand même deuxième du championnat et relativement proche de la tête. A partir de là, l'idée d'essayer de jouer le titre m'a motivé à rajouter trois courses à mon programme puisqu'à la base on en avait prévu huit. Je reste un compétiteur après tout".

Q: Un compétiteur qui pourrait égaler un autre champion français des routes Sébastien Loeb... Est-ce un rêve?

R: "Les gens me parlent beaucoup de ce neuvième titre et le record de Seb Loeb. La vérité est que je prends les choses comme elles viennent, mais ce n’est pas un objectif que je m'étais fixé. Du coup, je n'en fais pas du tout une obsession. Si ça arrive, je serai bien sûr fier de rejoindre l'autre légende française du rallye Sébastien Loeb - et ça sera un plaisir d'avoir ce neuvième titre. Mais ce n'est clairement pas ça qui me fait avancer au quotidien. Mon souhait est de continuer le plus longtemps possible comme ça, à prendre autant de plaisir et à aller chercher des victoires".

Q: Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui vous puissiez encore autant gagner?

R: "Le maître-mot, c'est le plaisir. Je me suis souvent dit +prends du plaisir, ne pense pas trop aux résultats+. Et souvent, quand le plaisir est là, les performances suivent. La raison pour laquelle je suis toujours là, c'est cette adrénaline que j'aurais du mal à retrouver ailleurs".

Propos recueillis par Hélène DAUSCHY

G.Svensson--RTC