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Trêve à Gaza: le chef de la diplomatie israélienne optimiste malgré les divergences
Trêve à Gaza: le chef de la diplomatie israélienne optimiste malgré les divergences / Photo: Omar AL-QATTAA - AFP

Trêve à Gaza: le chef de la diplomatie israélienne optimiste malgré les divergences

Le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar s'est dit optimiste mercredi quant à un accord sur une trêve avec le Hamas palestinien et une libération d'otages à Gaza, malgré les divergences et l'absence de percée jusque-là dans les discussions.

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Dans la bande Gaza, affamée, assiégée et dévastée par 21 mois de guerre, la Défense civile locale a annoncé la mort de 22 Palestiniens, dont six enfants, tués dans les bombardements israéliens quotidiens.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, à laquelle l'armée israélienne a riposté en lançant une offensive d'envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.

"Israël est déterminé à parvenir à un accord sur les otages et un cessez-le-feu. Je pense que c'est possible. Si un cessez-le-feu temporaire est conclu, nous négocierons un cessez-le-feu permanent", a dit M. Saar lors d'une conférence de presse.

Avant lui, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pressé par le président américain Donald Trump pour aboutir à un accord, a réaffirmé les objectifs d'Israël: "la libération de tous nos otages, les vivants et les morts, et l'élimination" du Hamas.

M. Netanyahu, qui a eu deux rencontres avec M. Trump à Washington, a précédemment affirmé l'intention de son pays de conserver pour "toujours" le contrôle de la sécurité à Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.

Le mouvement palestinien insiste lui sur le retrait israélien de Gaza, des garanties sur un cessez-le-feu permanent et une reprise en main de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues.

- "Pas d'avancée" -

Avec ces divergences, les nouvelles discussions indirectes lancées dimanche à Doha via les médiateurs -Etats-Unis, Qatar, Egypte-, n'ont toujours pas abouti.

Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre dans le sud d'Israël et emmenées dans la bande de Gaza voisine, 49 sont toujours retenues dans le territoire palestinien, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

L'envoyé spécial de M. Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff a dit mardi espérer un accord "d'ici la fin de la semaine" sur une trêve de 60 jours et une libération d'otages, mais le Qatar a dit que les discussions "prendraient du temps".

Le projet d'accord prévoit, selon M. Witkoff, le retour de 10 otages vivants et des corps de neuf autres.

Mercredi, des sources palestiniennes proches des discussions ont accusé Israël de bloquer les pourparlers de Doha.

La délégation israélienne refuse "d'accepter la libre circulation de l'aide humanitaire à Gaza" et de retirer ses soldats du territoire, a dit un responsable sous couvert d'anonymat.

La deuxième source palestinienne a mis en cause "la politique d'obstruction de Netanyahu. Il y a eu un échange de vues mais aucune avancée."

De précédentes négociations avaient fini par s'enliser, Israël et le Hamas se rejetant mutuellement la responsabilité de l'échec.

Donald Trump a mis mardi la pression sur M. Netanyahu. "C'est une tragédie. Et je veux trouver une solution, il veut trouver une solution et je pense que l'autre partie (le Hamas) le veut aussi."

- "Un tremblement de terre" -

Entretemps, les bombardements israéliens meurtriers se poursuivent à Gaza, où les plus de deux millions de Palestiniens maintes fois déplacés sont assiégés par Israël depuis octobre 2023.

Au moins 22 Palestiniens ont été tués par les frappes israéliennes dans le petit territoire, dont dix à Chati (nord) y compris six enfants, selon Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile.

"C'était comme un tremblement de terre", a dit au téléphone à l'AFP Zouhair Joudeh, 40 ans, un habitant du camp d'al-Chati après la frappe. "Des restes de corps étaient éparpillés."

Dans le sud du territoire, plusieurs enfants blessés ont été transportés à l'hôpital Nasser après une frappe sur des tentes de déplacés à al-Mawassi.

"Nous sommes extrêmement fatigués. Chaque jour, ils parlent d'un cessez-le-feu, mais les massacres continuent", se lamente Oum Ahmed à al-Mawassi.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit examiner les informations de M. Bassal.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

A Gaza, au moins 57.680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

E.Persson--RTC