RCA Telegram News California - L'armée de l'air israélienne bombarde l'Iran, tirs iraniens meurtriers

L'armée de l'air israélienne bombarde l'Iran, tirs iraniens meurtriers
L'armée de l'air israélienne bombarde l'Iran, tirs iraniens meurtriers / Photo: ATTA KENARE - AFP

L'armée de l'air israélienne bombarde l'Iran, tirs iraniens meurtriers

Des avions de combat israéliens ont bombardé dimanche des sites militaires et liés au nucléaire ainsi que des dépôts de carburant dans plusieurs villes d'Iran, au troisième jour d'un conflit inédit entre les deux pays ennemis.

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En Israël, les salves de missiles tirés par l'Iran samedi soir et dimanche avant l'aube ont fait 10 morts et plus de 200 blessés selon les secours et la police, et provoqué dégâts et destructions.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit vouloir frapper "tous les sites et les cibles du régime" en Iran, après que son armée a lancé vendredi une attaque sans précédent contre ce pays avec l'objectif affiché de l'empêcher d'obtenir l'arme nucléaire.

Mais le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a affirmé que l'Iran disposait de "preuves solides sur un soutien des forces et bases américaines dans la région aux attaques" d'Israël.

Après une frappe nocturne israélienne contre un dépôt de carburant à Téhéran qui a provoqué un incendie, un épais nuage de fumée s'élève encore du site. Un autre dépôt a aussi été touché.

Dimanche après-midi, de nouvelles explosions ont été entendues à Téhéran. Selon des médias iraniens, les systèmes de défense aérienne ont été activés.

Dans la capitale, cafés, magasins et boutiques ont ouvert et la circulation a repris. De longues files d'attente se sont formées aux stations-service, ont constaté des journalistes de l'AFP.

- "Une cinquantaine d'avions de combat" -

Mais le chef de la police routière, Ahmad Karami, a signalé à l'agence de presse IRNA un "trafic intense aux points de sortie de la capitale" et "l'augmentation" du nombre de véhicules quittant Téhéran "par rapport aux jours normaux".

Depuis que le représentant iranien à l'ONU, Amir Saeid Iravani, a fait état vendredi de 78 morts en Iran, les autorités n'ont pas fourni un nouveau bilan des victimes.

L'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones "à proximité d'installations militaires" et indiqué avoir frappé 80 objectifs à Téhéran lors de raids nocturnes ayant mobilisé "une cinquantaine d'avions de combat".

Elle a cité parmi les cibles "le ministère de la Défense" et ce qu'Israël présente comme "le siège du projet nucléaire (militaire) iranien (l'Organisation d'innovation et de recherche défensives), ainsi que des sites où le régime cachait les archives nucléaires".

L'un des bâtiments du ministère de la Défense a été endommagé, selon un média iranien.

Un site relevant du ministère de la Défense à Ispahan (centre) a été ciblé, a dit un responsable iranien.

- "Il ne reste plus rien" -

A plus de 1.500 km de là, les sirènes d'alerte ont retenti dans la nuit dans plusieurs villes d'Israël, après les salves de missiles iraniens qui ont provoqué dégâts et destructions à Bat Yam, au sud de Tel-Aviv, et à Tamra (nord).

A Bat Yam, seuls les casques oranges des services de secours se détachent du gris des décombres, des amas sans début ni fin où s'entremêlent parpaings, tiges métalliques et morceaux de fenêtres.

"Il ne reste plus rien, plus de maison, c'est fini!", dit Evguenia Doudka dont l'appartement est totalement retourné à Bat Yam. "L'alerte a retenti et nous sommes allés dans l'abri. Soudain, tout l'abri s'est rempli de poussière, et c'est là que nous avons réalisé qu'une catastrophe venait de se produire".

Depuis le début du conflit, 13 personnes ont péri et 380 ont été blessées en Israël, selon les autorités.

Une grande partie des missiles iraniens a été interceptée selon l'armée israélienne. Les Etats-Unis ont aidé Israël à les abattre, avait indiqué vendredi un responsable américain.

- "Collecte de renseignements" -

Il a aussi tué les plus hauts gradés d'Iran dont le chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, et le chef d'état-major, Mohammad Bagheri, et neuf scientifiques du programme nucléaire.

L'Iran est soupçonné par les Occidentaux et par Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.

Il a accusé Israël de chercher à "faire dérailler" les négociations sur le nucléaire avec les Etats-Unis. Des discussions indirectes irano-américaines, prévues dimanche à Oman, n'auront pas lieu.

Lors des frappes en Iran, Israël a ciblé notamment le centre pilote d'enrichissement d'uranium de Natanz (centre), dont la partie en surface a été détruite selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Il a dit aussi avoir "démantelé" une usine de conversion d'uranium à Ispahan (centre).

Après avoir visé des systèmes de défense aériens et des dizaines de lanceurs de missiles, Israël a assuré samedi disposer désormais d'une "liberté d'action aérienne dans tout l'ouest de l'Iran, jusqu'à Téhéran".

"Cela fait plus de 15 ans qu'Israël suit le programme nucléaire" iranien, relève Michael Horowitz, géopoliticien israélien. Les frappes constituent "l'aboutissement d'années de collecte de renseignements et de pénétration de la République islamique".

L.Aitken--RTC