RCA Telegram News California - Le sacre du PSG ravive le débat sur la vente du Parc des Princes

Le sacre du PSG ravive le débat sur la vente du Parc des Princes
Le sacre du PSG ravive le débat sur la vente du Parc des Princes / Photo: Emmanuel DUNAND - AFP/Archives

Le sacre du PSG ravive le débat sur la vente du Parc des Princes

Le PSG va-t-il rester au Parc des Princes? La victoire historique du club parisien en Ligue des champions a braqué les projecteurs sur l'avenir de son stade que la maire Anne Hidalgo refuse de vendre, devenu sujet de débat dans la campagne des municipales.

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L'absence de l'édile socialiste au match de samedi à Munich, que son entourage a d'abord expliquée par des "raisons d'agenda", ainsi qu'aux festivités de dimanche dans la capitale, a été très remarquée.

"Elle n'était pas invitée à Munich", a indiqué lundi l'AFP Pierre Rabadan, son adjoint en charge des sports, qui s'est rendu à l’Élysée dimanche pour la représenter.

Anne Hidalgo s'est contentée d'une déclaration écrite à l'issue du match samedi soir, saluant la victoire "historique" du PSG.

"Les joueurs et les Parisiens méritaient plus qu'un simple communiqué. Il faut savoir à certains moments mettre ses rancunes de côté", a cinglé dimanche dans Le Parisien Rachida Dati, maire LR du 7e arrondissement et potentielle candidate aux municipales. La ministre de la Culture, elle, a assisté à la finale à Munich.

"C'est aberrant" de la part de l'édile, a commenté sur franceinfo Pierre-Yves Bournazel, ex-député Horizons qui vient de se lancer dans la course pour 2026.

La maire PS et les dirigeants du Paris Saint-Germain sont en froid depuis plus de deux ans au sujet du sort du Parc des Princes, le stade historique du club parisien, propriété de la ville qui refuse de céder son patrimoine comme le demande le dirigeant qatari Nasser Al-Khelaïfi.

"J'espère que la période historique qu'on vit permettra de reprendre les discussions", a affirmé Pierre Rabadan, selon lequel "la balle est dans le camp du PSG".

"Notre porte est toujours ouverte pour un agrandissement du Parc des Princes. Vendre non mais agrandir, oui !", a déclaré à l'AFP la maire, qui "souhaite que le PSG continue d'évoluer" au stade mythique de la Porte d'Auteuil.

- Dix sites franciliens intéressés -

Contacté lundi, le club n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Le bail emphytéotique (qui expire en 2044) accordé au PSG ne convient plus au club qui dit avoir atteint un plafond pour les hospitalités et la billetterie. Il souhaite acquérir l'enceinte pour augmenter notamment la capacité de l'enceinte de 48.000 à 60.000 places.

Un montant de 38 millions d'euros avait été évoqué dans les discussions sur l'agrandissement du Parc "avant qu'elles ne soient rompues par les dirigeants du club", a rappelé Pierre Rabadan. Un montant jugé "largement insuffisant si le Parc était à vendre".

Face au refus persistant de la municipalité, le dirigeant qatari du PSG a annoncé en février 2024 vouloir quitter la capitale. Dix sites franciliens ont déjà manifesté leur intérêt pour accueillir le futur parc, auquel la présidente LR de région, Valérie Pécresse, a réservé 50 hectares.

Selon le club, une annonce est prévue dans les prochaines semaines sur le lieu choisi. Les sites de Poissy (Yvelines) et Massy (Essonne) sont les plus cités.

La majorité des élus parisiens s'accordent à vouloir garder le champion d'Europe au Parc des Princes, à l'unisson de ses supporters, en particulier le CUP, principal groupe.

- Votation citoyenne ? -

"Un déménagement serait un échec pour Paris et les Parisiens", estime Rachida Dati, la maire LR du 7e arrondissement, selon laquelle "le futur maire de Paris devra trouver un chemin pour rétablir la confiance".

Le sujet s'était déjà invité dans la campagne pour les municipales, les divers candidats y allant de leurs propositions, sans qu'aucun ne se prononce en faveur d'une vente.

Le candidat écologiste David Belliard, adjoint à la mairie socialiste en charge de la transformation de l'espace public, a suggéré samedi une "votation citoyenne" pour laisser les Parisiens trancher.

L'ex-premier adjoint d'Anne Hidalgo Emmanuel Grégoire, candidat à l'investiture des socialistes, promet pour sa part de "renouer le dialogue en urgence avec le club" s'il devenait maire.

Pour son concurrent Rémi Féraud, désigné par l'édile pour prendre sa succession, "il faudra trouver la solution pour que la ville conserve la propriété du Parc des Princes, et pour que le PSG reste au Parc des Princes".

Pierre-Yves Bournazel suggère d'étendre le bail emphytéotique afin de "donner plus de moyens pour investir".

La ville se dit prête à négocier "un bail de longue durée permettant au PSG d'y investir et d'en profiter pendant plusieurs décennies", de même qu'à "étudier l'évolution des règles d'urbanisme si nécessaire", selon Pierre Rabadan.

O.Greco--RTC