

CNews: "Si on était raciste, on n'aurait pas eu des groupes en Afrique", estime Cyrille Bolloré
"Si on était raciste, on n'aurait pas eu des groupes en Afrique", a affirmé mercredi Cyrille Bolloré, PDG du groupe Bolloré, en réponse à un actionnaire qui l'interrogeait sur les critiques visant les médias de l'empire fondé par son père Vincent, en particulier la chaîne CNews.
Cyrille Bolloré a été interrogé au cours de l'assemblée générale du groupe par un actionnaire, qui a observé "qu'autour de lui, depuis trois, quatre ans, de tous bords politiques confondus, on associe le groupe Bolloré à travers les médias comme quelque chose qui diffuse un petit peu de la discrimination. On me parle de CNews. Il faudrait mettre sur les débats télévisés des gens qui puissent apporter une juste contradiction, quelle que soit la tonalité".
"Est-ce que vous souhaitez corriger les choses?", a-t-il conclu.
CNews fait partir des médias qui sont dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, père de Cyrille Bolloré. CNews est accusée par de nombreux politiques de gauche de promouvoir des idées d'extrême droite, ce qu'elle conteste.
"Ce que j'aime à rappeler, en tout cas pour répondre à votre question d'éthique dans ce groupe, et une des raisons personnelles en tant que jeune homme d'une quarantaine d'années, très attaché à son groupe, ce sont les gens qui le composent. Si on était raciste, on aurait pas eu des groupes en Afrique, des groupes partout, on s'est entendu avec tout le monde", a répondu M. Bolloré.
Evoquant "les 235 personnes de la holding", "ce qui est très confortable c'est qu'on a des accointances de tous bords, il y a des gens qui sont très gauche, des gens qui sont très droite, et on arrive à discuter, on rame dans le même sens", a-t-il ajouté.
"La chaîne de télé, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, je vous dis, je la suis peu, mais ce que j'observe, c'est ses audiences, et je vois même des gens dans l'autre sens qui disent +c'est pas la chaîne qui fait passer les gens vers la droite+", a encore commenté Cyrille Bolloré.
Il a également évoqué "une chaîne qui est devenue la première chaîne d'information française tout de même, c'est qu'il doit y avoir une certaine préoccupation de la population".
"Ce qu'on nous reproche, c'est ce que j'ai observé en face, quand on nous dit +les procès baîllon+, moi je n'ai jamais lancé de +procès baîllon+, j'ai pris la suite de procédures qui existaient déjà pour diffamation, quand on dit que votre groupe est corrompu, il faut répondre", a-t-il ajouté.
Ch.Jacobs--RTC