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Le Premier ministre indien qualifie l’explosion meurtrière à Delhi de "complot"
Le Premier ministre indien qualifie l’explosion meurtrière à Delhi de "complot" / Photo: Arun SANKAR - AFP

Le Premier ministre indien qualifie l’explosion meurtrière à Delhi de "complot"

Le Premier ministre indien Narendra Modi a qualifié mardi de "complot" l'explosion la veille d'une voiture au cœur de la capitale, qui a fait au moins huit morts.

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Jusqu'à présent, la police n'a évoqué aucune cause pour expliquer la déflagration qui s'est produite lundi près du Fort Rouge, un monument emblématique depuis lequel les Premiers ministres s'adressent au pays lors de la fête de l'indépendance.

Il s'agit de la plus importante atteinte à la sécurité depuis celle du 22 avril dernier au Cachemire administré par l'Inde. Ce jour-là, trois hommes armés avaient abattu 26 civils de confession hindoue, déclenchant des affrontements avec le Pakistan.

"Je peux garantir à chacun que les agences feront toute la lumière sur ce complot" a déclaré Narendra Modi dans un discours prononcé lors d'une visite d'Etat au Bhoutan voisin, sans donner plus de détails.

"Tous ceux impliqués seront traduits en justice", a-t-il assuré.

Le drame s'est produit quelques heures après que la police indienne a annoncé avoir arrêté des membres d'une organisation criminelle, saisi des engins explosifs et des fusils d'assaut.

La police a indiqué que les hommes interpellés étaient liés à Jaish-e-Mohammed, un groupe islamiste pakistanais, et à Ansar Ghazwat-ul-Hind, une branche jihadiste d'Al-Qaïda au Cachemire.

Tous deux sont classés organisations terroristes en Inde.

- Torches humaines -

"Les principales agences (...) du pays mènent une enquête rapide et approfondie (...) dont les conclusions seront bientôt rendues publiques", a affirmé mardi le ministre de l'Intérieur Rajnath Singh lors d'une conférence dans la capitale.

Tout comme Narendra Modi, il a assuré que "les responsables de cette tragédie seraient traduits en justice et ne seraient épargnés sous aucun prétexte".

Un haut responsable de la police de la capitale, Raja Banthia, a indiqué que l'enquête sur cette explosion, dans le quartier très animé de la vieille ville de Delhi, est menée dans le cadre des lois antiterroristes.

Le chef adjoint des pompiers de New Delhi, AK Malik, avait déclaré lundi soir à l'AFP que huit personnes avaient été tuées.

L'agence de presse Press Trust of India a fait état mardi de 12 morts, un chiffre qui n'a pas été confirmé par les autorités.

Des témoins ont raconté à l'AFP la manière dont la voiture a explosé en plein milieu de la circulation et dont les victimes, prises dans l’embrasement, se sont transformées en torches humaines.

"J'ai vu la voiture exploser alors qu'elle était en mouvement", se souvient Dharmindra Dhaga, 27 ans.

"Les gens étaient en feu et nous avons essayé de les sauver... Des voitures et des gens brûlaient – les gens à l'intérieur des voitures" aussi, a relaté ce témoin.

"Je disais aux gens de les sauver, de les secourir et de les sortir. Ils étaient occupés à faire des vidéos et à prendre des photos", se désole M. Dhaga.

Mardi matin, des enquêteurs passaient au peigne fin les débris d'une voiture sur les lieux de la forte explosion.

- Sécurité renforcée -

La sécurité a été renforcée à travers la mégapole de 30 millions d'habitants.

Mardi à l'aube, des journalistes de l'AFP présents sur le site de l'explosion ont constaté que des tissus blancs de la police avaient été déployés autour des restes calcinés des véhicules au cours de la nuit.

Même si l'attentat d'avril dernier commis dans la partie indienne du Cachemire n'a pas été revendiqué, New Delhi en a imputé la responsabilité au Pakistan, qui a catégoriquement démenti, et a riposté le 7 mai en bombardant le territoire de son voisin.

Les combats qui ont opposé les deux puissances nucléaires pendant les quatre jours suivants, les plus importants depuis 1999, ont fait plus de 70 morts dans les deux camps, jusqu'à un cessez-le-feu.

L'attentat le plus meurtrier dans la capitale indienne remonte à septembre 2011. Une puissante bombe, dissimulée dans une mallette, avait explosé devant la Haute cour de New Delhi, faisant au moins 14 morts.

W.Janssens--RTC